lundi 26 septembre 2011

Direction la Baie James : De Amos à Waskaganish en deux jours


Après dix heures de route de Matagami me voici à Waskaganish, la première communauté cree de la Baie James.
Lourszazul est toujours en vie même s il a beaucoup souffert des 100 km de route en gravier. Paysage incroyable. Ciel à couper le souffle. J ai le sentiment d etre au bout du monde.
La communauté vit dans des maisons plus ou moins grandes en imitation bois. Certaines sont marquées par des actes de violence, qui ont lieu principalement la nuit, lorsque les autochtones sont sous l influence de l alcool et de la drogue. D ailleurs la maison où je loge a recu des cailloux, un matin, par un groupe de jeunes encore ivres de la veille. La vitre à double vitrage est toujours fêlée et cela depuis huit mois, malgré que le propriétaire a demandé son changement, suite à ce vandalisme.
Mon van est "parké" devant la maison du prête. Il paraît que c est plus "sécure". Sa bâtisse est un peu isolé du centre ville et il est respecté par de nombreux autochtones. Sa réputation n est plus à faire. Il a apporté son aide à la communauté à de nombreuses reprises.
Je pries pour que Lourszazul ne soit pas blessé. C est ma maison. J ai du matériel à l intérieur. Demain je vide le principal chez la personne qui m accueille. Ce soir je suis arrivée un peu tard pour faire cela avant la tombée de la nuit. Que la force soit avec moi...

Départ de la Maison écologique de mon hostsurfeur à Amos

Les champs à Amos

Vers Matagami





Pause Pique Nique

Attention orignaux en vue



La forêt à Matagami, bouleaux et peupliers


Lacs et épineux


Petite pause bien méritée


Ce soir, je dors à Matagami dans Lourszazul

2eme jour : En route vers Waskaganish
 Pause pique nique






Les feuillus disparaissent pour laisser place à la Taïga







jeudi 22 septembre 2011

La mine d'or de Val d'Or

Descendre sous terre et partager la passion de notre guide pour comprendre l'histoire de cette petite ville dur et froide d'apparence mais qui s'adoucit à la rencontre de ses habitants chaleureux. J'ai l'impression d'être revenu des années en arrière. Je m'imagine orpailleur à la conquête de ce métal si précieux qui aujourd'hui a retrouvé toute sa force dans ce contexte de crise économique. Quel drôle de monde... Les exploitations minières sont aujourd'hui à l'ordre du jour. Elles poussent de nouveau comme des champignons et continuent de détruire l'écosystème par le rejet de produits chimiques dans les lacs de l'Abitibi.

Le vestiaire 
téléphone de la salle à lunch
La pharmacie de la salle à lunch

notre guide
"Bourlamaque" premier village minier de Val d'Or en 1935



pharmacie authentique de l'époque dans  la maison témoin

Le refuge Pageau

Petit moment de bonheur que je souhaite partager avec toi.
Le refuge Pageau accueil des animaux blessés et orphelins dans le but de les réinsérer dans leur milieu naturel dès que possible. Certains ne pourront malheureusement pas retrouver la liberté du fait de leurs blessures ou d'autres trop apprivoisés resteront au refuge. Ce lieu est un petit havre d'amour...







lundi 19 septembre 2011

Dépaysement total

Je suis arrivée au  pays de la Chasse et de l'Or... Bienvenue en Abitibi-Témiscamingue.
Après avoir traversé la réserve faunique de la Vérendrye, route interminable qui longe des lacs gigantesques bordés d'arbres qui sont majoritairement des épineux, nous avons garé "Lourzazul" (eh oui mon petit van a trouvé son surnom suite à la rencontre de Lourzrouze; je te raconterai peut-être cette histoire plus tard). Donc j'ai parqué mon char au centre ville de Val d'Or qui se résume, à ma grande surprise, à la troisième avenue; soit une route garnie de bars, de snacks bars, de bars à danseuse, de bars autochtones et de bars à music country; non j'exagère un peu car il y a aussi une église en bois comme on les imagine dans les films américains et quelques magasins d'alimentation, vêtements et électroménagers. Je remarque également une boutique qui porte le nom de Chaman. Je peux aujourd'hui, après l'avoir visitée, dire qu'elle est un peu kitch; cependant j'ai trouvé deux trois bricoles qui me seront surement utiles pour la suite de mon voyage.
Nous dormons dans une charmante maison pavillonnaire où vive une agréable famille, composée de Sylvain, papa de trois enfants et de sa femme Lucie qui nous accueillent avec hospitalité. Sylvain a quitté les mines d'or, il y a maintenant quelques années, pour se spécialiser dans la construction de barrages hydrauliques. Une semaine sur deux, il quitte sa jolie maison, qu'il a fabriqué lui-même, pour se rendre en avion à 1000 km de là, près de Eastmain, une réserve autochtone de la Baie James. Lucie travaille à la commission des écoles scolaires de la province. Marianne, la plus jeune de la famille, âgée de 17 ans veut devenir infirmière. Antoine est à Montréal pour des études en génie civile. Et l'ainée, je ne m'en souviens plus. Sylvain prépare les premières chasses de la saison. Il nous a montré son trophée. Une photo de lui maitrisant fièrement un orignal mort, le seul qu'il a tué avec un arc et des flèches. "Maintenant nous utilisons les flèches et les natifs ont pris nos fusils" dit il, un sourire aux lèvre, avant de rajouter qu'il maitrise aussi très bien les armes à feu. Rencontre riche en apprentissages mais nous partirons demain vers de nouvelles aventures...