Je ne sais pas toi mais moi je vois,
Derrière tout ce monde,
Derrière toutes ces ombres,
Un vide profond.
Épuisante parade de cadavres démunis,
De cuisantes batailles ont fait taire le silence.
Croissante illusion et recherche de puissance,
Ont sculpté tes blessures et brûlé ton envergure.
Modelé, tu deviens cire de glace.
Tu oublies l'essentiel,
Oppression que tu mènes.
Dépression joliment cachée derrière vos sourires figés.
Et ceux qui restent,
Le moins dans le plus.
Minorité aspirée par le pouvoir du marché.
Ta différence devient une tendance,
Plagié par la télé,
Tes Expressions adulées.
Toutes les stars désormais ont calqué ton allure,
Des pantins du marché pour masquer les cassures.
Et ceux qui restent, après cette mascarade.
Ceux qui dérangent, qu'on ne peut pas faire taire.
Les indignés, les anarchistes, les précurseurs de demain.
Ceux qui font peur,
les combattants extrémistes,les religieux.
Et tous ceux qui s'attristent,
De voir,
Derrière tout ce monde,
Derrière toutes ces ombres,
Un vide profond.
Toi, qui ouvre ta gueule et qui agit un minimum.
Rempli ton âme de réelles implications.
Toi, ennemi de l’État,
Ne répond pas à la violence.
Ne t'abaisse pas à cette souffrance qu'ils ont enfoui dans la
tête.
Tu dois faire face au silence,
De ton intérieur.
Je ne sais pas toi mais moi je me noie,
Derrière tout ce monde,
Derrière toutes ces ombres,
Ce vide profond.
jeudi 21 novembre 2013
mercredi 6 novembre 2013
Quand brûle le soleil et que la lune aussi
Je volerais fleur de vie
Pour ensorceler la nuit.
Pour disparaître et puis
renaître.
A tes envies, à ton pari,
Ah que tu dis-tu ? Je ne
t'entends plus.
Le froid s 'en est venu, laissant
peser rafale.
Glace les vents et le présent me
fait offrande.
Ah jolie fleur résiste encore,
Ne soit pas insolente devant tant
de beauté – mon adoré.
A que dis-tu ? Je n'entends
plus.
Je n'attendrai pas le moment,
Je choisirai quand il sera temps.
Jolie présage, âge dépassé,
Passer par l'orage sans passer par
demain.
Quand diras-tu ? Si je me
tue ?
Je préfères écouter le silence
que de chanter sans vertu.
Ah quel dommage, si j'avais su,
je n'aurai pas posé mon cœur sur
ta venu.
mercredi 30 octobre 2013
15 minutes de souvenirs,
La pluie, le café, le Kinder Bueno. Te rappelles-tu ?
Un an plus tard,
La pluie, toujours, le froid venant et
l’envie de me réchauffer, une tisane organique et de nouveau la même
question : Vais-je rentrer te visiter ?
Pas de spaghetti carbonara,
Pas de frustration,
Pas de Kinder Bueno,
Pas de réponse.
12 min encore à attendre. 5H48
Juste le présent, ne pas se projeter. Etre et vivre.
Mais je suis trop excitée.Tu stimules ma pensée.
Je n’arrive pas à te parler, en mots.
Depuis que nous nous sommes retrouvés, enfin.
Qu’est ce qui a changé ?
Qu’est ce que j’avais perdu ?
Qu’est ce que j’ai ouvert ?
Qu’est ce que j’avais fermé ?
Ce soir, 5H52. Départ prévu à 6 heures.
Je suis heureuse de te saluer, mon ami.
jeudi 6 juin 2013
Quand sonne la vie
A ta porte
Raison de croire qu’il en va
ainsi.
Oh, quelle jolie rencontre.
Ce matin sauvage et solitaire, je m’enfermais dans le tiroir
du virtuel,
Quand soudain, il m’est apparu.
Tu m’as toujours dis de me méfier
des inconnus,
Mais je le connaissais déjà
depuis fort longtemps.
Alors je lui ai ouvert mon cœur.
Était-ce une erreur ?
Ah, comme il pleuvait dehors,
Mais, comme la lumière éclairait le
chemin.
Je n’ai pas pris peur,
Pourtant lorsqu’il est parti,
J’ai vu que cette lueur n’était pas
que le reflet de mon désir.
Ah, comme j’aurai aimé que tu m’en
dises davantage.
Peu importe, le temps d’un instant
je t’ai retrouvé.
mardi 4 juin 2013
Kouzen
Bon. Cousin. Là, c’est le moment de me dire quelque chose.
C’est vrai quoi. Je suis herboriste. J’aime la Terre, tout
comme toi ; tu pourrais quand même me soutenir.
A peine ai-je fini de formuler mon souhait, qu’il s’approche
de moi.
Il me salut en serrant mes mains dans les siennes.
A ma surprise, il me demande de me lever de ma chaise. Puis, approche sa bouche à mon oreille pour un glisser un message incompréhensible.
Karma, à ses côtés, me fait la traduction. Il te dit : « Ne te
décourage pas. Tien bon. Ne te décourage pas. ».
Je me rassois. Je le regarde s’éloigner. Je sens mes yeux se
remplir de larme. Comment a-t-il su ? Est-ce une coïncidence ?
Quelques minutes plus tard, il revient vers nous pour vendre
les fruits et légumes de sa récolte. C’est l’heure du marché. Il faut que je
lui achète un.
Je l’aime bien cousin. Il semble fort sympathique muni de sa
sacoche et de son chapeau de paille.
Il me propose soudainement un énorme ananas. Parfait,
j’accepte. Je lui tends 5 dollars. C’est qu’il ne rigole pas avec l’argent
cousin. Il essaie toujours de marchander.
Je brandis fièrement mon dû puis le glisse discrètement
entre les pieds de ma chaise. Il ne faudrait pas que quelqu’un me le
prenne. Ah, sacré cousin tout de
même !
lundi 22 avril 2013
Je ne te savais pas si….
Tu me blesses quand je te vois brandir la bêtise de l’ignorance.
Est-ce la peur de l’inconnu qui
te pousse à détruire tes semblables ?
Toi, homme des classes aisées qui
se dit civilisé et intellectuel,
Qui se complet dans la
consommation et cette course à l’illusion,
Qui ne voit pas ses enfants se
noyer dans un monde virtuel,
Toi, homme qui nous gouverne et
nous emploie,
Aujourd’hui tu descends dans la
rue pour la première fois depuis maintes années.
Tu cries au scandale lorsque les
chiens de garde des manifestations, que tu as dressé pour ces occasions, se
retournent conte toi.
Désolée ils n’ont pas appris à
différencier, un enfant d’un adulte, un homme d’une femme, un coupable d’un
innocent et encore moins un revendicateur d’un extrémiste comme toi. Ce sont
des brutes aveugles qui accomplissent la mission pour laquelle tu les a formé :
Stopper les troubles faites et punir tout opposant au régime politique en
place. Faire peur au peuple. Instaurer un climat de terreur pour encourager
toute voie citoyenne successible de s’exprimer à se taire
Aujourd’hui tu as connu le gaz lacrymogène,
celui qui maintes fois nous a fait pleurer.
Et pourtant c’est moi qui pleure
devant ta haine que tu continues à alimenter.
Comment oses-tu entraîner la population pour défiler à tes côtés, défendre de pareilles énormités.
Comme dans chaque dictature de la
pensée, les plus désespérés se laisseront porter par une cause raciste et sectaire,
les détournant du combat essentiel : Lui.
Non, pas toi homme sans cervelle tirer
par des ficelles qui brandi des textes des lois à tout va pour empêcher la
récession, l’objectif bidon.
Mais Lui, l’homme invisible
impalpable profondément ancré par des chiffres qui défilent à toute allure dans
des salles de tortures.
Ne vois-tu pas de qui je
parle ? Pourrait on le nommé diable ?
Tu n’es finalement, toi aussi,
qu’une victime, plus bête que méchante, dans ce système ravageur où l’âme a
quitté maintes hommes corrompus, acharnés par la quête du pouvoir.
Tu n’es qu’un pion sans moral qui
a vendu le peu d’humanité qui te restait. Contre quelques miettes d’or, tu t’es
subordonné. Maintenant pris au piège, tu mourras enchaîné, triste, et j’espère en
regrets.
Aujourd’hui, tu t’es battu contre
les tiens.
Sans comprendre, tu te retournes
contre la création.
Chaque espèce vivante, règne
végétal et animal, a une majorité et des minorités. Un petit groupe, et l’on ne
sait pas pourquoi, opère d’une façon différente que ses semblables.
Sans cette petite partie déviante,
il n’y aurait pas d’équilibre. Tu n’existerais pas, tout comme moi.
La différence est nécessaire à la
vie.
Pourquoi t’acharnes tu donc à te détruire ?
Qu’est ce qui t’inquiète tant ? Les enfants des homosexuels ne deviendront
pas à leur tour homosexuels. Ce n’est pas génétique. La minorité ne deviendra
pas majorité et ta femme ne changera pas d’orientation sexuelle en côtoyant des
lesbiennes (même si cela serait peut être mieux pour elle je te
l’accorde !).
Est-ce dans la nature de l’homme
de se combattre ?
Aujourd’hui je suis en colère en
regardant les informations, devant mon petit écran.
Protégée par les quatre murs de
mon appartement, je suis spectatrice de toute cette violence sans fondement. Puis,
la tristesse me vient et je me sens comme toi, impuissante devant la tâche à
accomplir. Nous sommes en désaccord et certainement pour longtemps encore.
Mais un jour je garde espoir que
ton cœur s’ouvre aux savoirs et que ta raison ressente l’immensité et la
pulsation de l’amour, le champ des possibles.
Et tu te diras sûrement : Pourquoi
n’ai-je pas compris avant ? Pourquoi ai-je dormi si longtemps ? Cette
évidence, qui a toujours été, se présente à moi désormais.
Je suis toi et tu es moi. Tu es
mon oxygène et je suis ton corps. Je suis le tout, tu es le rien. Tu es mon
plein, je suis ton vide, toi liquide et moi solide. Je te complète, tu me
remplis. Je t’accepte et tu me guides. Si différent, pourtant si proche. Ensemble,
nous sommes.
A ce moment, je serais là. Et
ensemble, nous serons une arme, bien plus puissante que n’importe quelle bombe
ou papier numéroté. L’air remplira tes poumons et peut être, pour la première
fois, tu sentiras le réel pouvoir de la Vie.
samedi 20 avril 2013
Comme je t'aime,
Des grêlons viennent
de tomber sauvagement sans raison apparente,
Dérèglement passager que tu t’empresses de partager.
Tu roucoules intrigué,
Et les tiens s’empressent de sonner à leur tour l’alarme.
Cacophonie mélodique,
Je m’éveille à ton appel.
J’ouvre la fenêtre de ma prison,
Tend l’oreille à ma façon.
Je te guette, je cherche un signe,
Je t’admire puis ferme les yeux.
Les piaillements de tes admirateurs vibrent dans mes pieds,
Et le temps de quelques secondes, je me sens pousser des
ailes.
Lorsque le froid m’interpelle,
Je t’invite à me rejoindre.
Mais tu virevoltes de liberté et ne daignes pas me regarder.
N’arrivant pas à décoller, je me résigne donc à rentrer.
jeudi 28 février 2013
Je me rappelle,
Je me rappelle le jour où tu m’as
donné son livre.
Ces quelques pages reliées sous
le nom de l’indignation.
Je me suis demandée comment un si
petit livre pouvait susciter autant d’intérêt et d’admiration.
Une demi-heure plus tard, la
dernière page tournée, je sentais naître en moi la révolution.
Le cœur serré et le souffle
court, je tournais en rond dans le salon.
Oui, indignée j’étais et cela
depuis longtemps déjà, mais une grande question me turlupinait :
Comment faire naître chez chaque
individu, le désir de s’unir pour construire les passerelles du
changement ?
Un an plus tard, je n’avais
toujours pas trouvé réponse mais je n’étais plus seule à me poser cette
interrogation.
Sur la place de
l’Université-du-Québec, dans le quartier Saint-Roch, je ressentais de nouveau
cette vibration qui m’avait tant émue, ce sentiment indescriptible qui traversa
mon corps et me mit en ébullition. Un léger sourire au coin de mes lèvres, les
yeux rivés dans les nuages, je me sentais vouée à vivre ce grand tourment.
Je remarquai que mes poings étaient
fermés sur une peau moite pétillante d’énergie. J’ouvris alors mes mains pour
les tendre face au sol bétonné. Je le transperçai pour ressentir les profondeurs
de la Terre. Maintenant j’étais en parfaite connexion.
A ce moment, ton regard croisa le
mien et je pus lire la même force combattante qui m’habitait : La résonance
de l’Espoir.
samedi 16 février 2013
On a mangé Edouard Shroom...
C'est vrai qu'il n'était pas bruyant notre ami Ed.
Depuis son arrivée il n'avait pas demandé une grande attention. Un peu d'eau et de fraîcheur.
Il ne prenait pas non plus une place envahissante et encore moins depuis qu'il avait décidé de squatter le sol de la cuisine. Il se plaisait à regarder par la grande fenêtre de l'appartement les oiseaux de l'hiver qui malgré le froid continuaient de chanter gaiement.
Après trois semaines de compagnie, Ed. se sentait bien. Il avait grandi et s'était épanoui comme une fleur. Comme nous le trouvions beau et à notre goût.
Un soir, notre amour pour lui grandissant, nous n'avons pu résister à l'envie de croquer sa chair. Pris par la folie de la faim nous lui avons découpé soigneusement ses jambes puis ses bras pour ne laisser que son corps.
Un soir, notre amour pour lui grandissant, nous n'avons pu résister à l'envie de croquer sa chair. Pris par la folie de la faim nous lui avons découpé soigneusement ses jambes puis ses bras pour ne laisser que son corps.
Mais ne t'inquiète pas, Edouard n'est pas mort, nous le maintenons en vie.
Edouard dans sa maison |
Edouard a grandi. |
Et bonne appétit bien sûr! |
jeudi 14 février 2013
Suis-je malade?
A te dire la vérité, ma première réponse fut oui.
Tu semblais nerveuse, tournant exagérément ton café noir et
silencieuse tu affichais un léger sourire malicieux. J’essayais de lire dans
les profondeurs de ton regard mais tu avais fermé la porte à clef. Je
regardais les morceaux de ta chair apparente dans l’espoir de trouver des
indices. Pas de cicatrice ni même de rougeur pour confirmer mon hypothèse.
Que te faisait-il exactement ? Et pourquoi m’avoir choisi comme
confidente ? Je n’étais pas psy ni même ton amie ; qu’une simple
connaissance de quelques semaines. Mais ta révélation ne pouvait que nous rapprocher.
En avais-je envie ?
Et d’ailleurs, elle consistait en quoi tes pratiques ?
A chaque nouvelle rencontre je m’attachais à ton apparence.
Je me rappelle le
jour où tu es arrivé avec ce collier en cuir noir orné de piques métalliques.
Après son inspection je remarquais une petite attache sur le côté. Je n’ai pu m’empêcher de t’imaginer objet de
plaisir.
Aujourd’hui ton t-shirt noir à fermetures éclair multiples
venait dessiner tes formes fébriles.
Mes autres voisines semblaient bien anodines à tes côtés.
Non tu n’étais pas folle, seulement malade de tes désirs…
samedi 19 janvier 2013
J’ai oublié.
Épaisse matière rouge sortant de ma bouche à grande vitesse m’empêchant de respirer.
J’ai peur, très peur.
Je me rappelle le bruit de mon
cœur et cette voix dans ma tête, me dire, que je n’oublierai jamais cet
instant ; que cela me ferait un fucking souvenir à raconter.
Je me revois la bassine jaune à
la main. Je crois qu’elle était jaune ; enfin, peut-être l’ai-je inventé.
A demi nue, dans le couloir de ma maison, les larmes se mélangeant au torrent
de sang qui m’inondait.
Ne pouvant parler, assise dans la
voiture, prisonnière de mon corps, je me surprends à penser à la mort.
Elle ne
viendra pas. Ce n’est pas mon heure.
Puis, plus rien. [ …]
La lumière, lui et le temps.
Un nouveau jour.
Son visage me souriant, le
présent.
Une dernière larme referme cet
étrange nuit.
Aujourd’hui, le noir n’a pas
retrouvé sa mémoire.
Enfouie dans les profondeurs de
mon esprit.
Je sens encore le pincement de
cette cicatrice.
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