Bon. Cousin. Là, c’est le moment de me dire quelque chose.
C’est vrai quoi. Je suis herboriste. J’aime la Terre, tout
comme toi ; tu pourrais quand même me soutenir.
A peine ai-je fini de formuler mon souhait, qu’il s’approche
de moi.
Il me salut en serrant mes mains dans les siennes.
A ma surprise, il me demande de me lever de ma chaise. Puis, approche sa bouche à mon oreille pour un glisser un message incompréhensible.
Karma, à ses côtés, me fait la traduction. Il te dit : « Ne te
décourage pas. Tien bon. Ne te décourage pas. ».
Je me rassois. Je le regarde s’éloigner. Je sens mes yeux se
remplir de larme. Comment a-t-il su ? Est-ce une coïncidence ?
Quelques minutes plus tard, il revient vers nous pour vendre
les fruits et légumes de sa récolte. C’est l’heure du marché. Il faut que je
lui achète un.
Je l’aime bien cousin. Il semble fort sympathique muni de sa
sacoche et de son chapeau de paille.
Il me propose soudainement un énorme ananas. Parfait,
j’accepte. Je lui tends 5 dollars. C’est qu’il ne rigole pas avec l’argent
cousin. Il essaie toujours de marchander.
Je brandis fièrement mon dû puis le glisse discrètement
entre les pieds de ma chaise. Il ne faudrait pas que quelqu’un me le
prenne. Ah, sacré cousin tout de
même !
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