samedi 21 avril 2012

ChuT ! Les Montagnes parlent...

Le Lac Louise et ses alentours








Voyage et échange d'énergie


Je pose mes mains sur son corps et je me demande si la magie va opérer.
Je répète la même formule chaque soir mais la sensation est toujours différente.
Tantôt chaud, tantôt froid, parfois je ressens des picotements et même je la sens vibrer de l’intérieur.
Est-ce que cela l’aide ?
J’aimerai tellement la soulager.

De lumière à elle, femme devient papillon pour que maux s’envolent…

mercredi 18 avril 2012

Petit coin de paradis en images...

Les amoureux de la viande seraient conquis. Tout repas est à base de wapiti, de cerf ou d'ours. Je ne me rappelle plus le goût du boeuf ou du chicken. Je suis devenue une carnivore par défaut. Mes dents sont marquées du sang que j'avale chaque  jour.
Les multiples cornes qui ornent son jardin et les têtes de caribous, à demi nettoyées par les mouches de la vallée, animent désormais mes nuits.
Les végétaux sont rares au début du mois d'avril. Il faudra attendre la fin du printemps pour que l'assiette se garnisse enfin de rouge, de vert et d'orange. Je ne serais plus là pour apprécier la douceur d'un légume potager. 
Je pars demain.
Et c'est tant mieux, me diras-tu. Sinon tu te serais surement transformée en loup.


Bonne Visite


 




Le chasseur de fleurs


La nuit va bientôt tomber. Voilà maintenant deux heures que nous marchons à travers les buissons à la recherche d’une fleur sauvage de couleur jaune et d’une rare beauté. Elle se cache dans les hautes herbes des sous-bois.
Si tu nous voyais, tu nous prendrais sûrement pour deux ahuris. Les yeux rivés sur le sol, à demi courbé, nous marchons à pas silencieux. Dans chaque main, de petits drapeaux colorés, que nous plantons dès que la promise pointe le bout de son nez. Ce soir la chasse ne sera pas fructueuse. Difficile de repérer la délicate en cette saison. La neige a fondu mais la végétation porte encore son manteau d’hiver. 


Non ce n'est pas elle, j'ai oublié de la prendre en photo !

Woofing en Saskatchewan


Une cigarette, un café et ensuite je me lance. De toute façon, je ne peux rester dans mon camion. Et il n’y a rien à Broadview, juste un motel, une station essence et une église. Je me serais bien posée dans la nature avant d’appeler. Mais où ? Dans un champs ? Et lequel choisir ? Ils sont tous semblables, de couleur or, vastes et garnis de foin sur des kilomètres. Rien de très attrayant pour le moment, aucune oasis en vue, excepté ce surprenant ciel que je ne me lasse pas d’admirer.



N'ayant pas trouvé le moyen de visiter les nuages, j’ai roulé pendant des heures. Et maintenant j’y suis.
Où ? Et bien à Broadview, je viens de te le dire. Mais pour quoi faire déjà ? Pour travailler chez des herboristes, un petit couple de vieux. Espérons qu’ils soient sympathiques !



Je me revois en France, il y deux ans, devant mon ordinateur sautant de joie sur le canapé de mon appartement lorsque je suis tombée sur la page de wwoofing de Never Rest Farm. J’ai prié fort pour être accepté et me voilà aujourd’hui à des milliers de kilomètres de l’autre côté de l’Atlantique, assise dans Lourszazul à attendre leurs arrivées.
J’y suis. Mon cœur balance et mes mains pétillent.
J’essaie de me plonger dans les nuages qui dansent et fusionnent au dessus de moi.
Le fabuleux ciel de Saskatchewan va-t-il me tomber sur la tête ?
Je n’arrive pas à me concentrer. J’ai trop bu de café. Je suis impatiente de découvrir mon nouveau chez moi. Je crois qu’ils viennent d’arriver. Je te raconte la suite bientôt.

lundi 9 avril 2012

« Ne va pas à Winnipeg c’est dangereux ! »

30 Mars 2012

Je comprends mieux maintenant pourquoi Chris me disait cela.

Les rues sont larges et désertes. Seules quelques autochtones squattent les coins de rue ou le devant des bars. Souvent ivres, ils titubent à chaque pas.
Le ciel est bleu. Il est agréable de se promener. Je cherche désespérément ce fameux pont qui me mènera du côté francophone, le seul lieu recommandé par le guide du routard.
Oh de la verdure ! Comme il est bon de croiser un  peu d’herbe. Je commence à longer ce petit bout de parc. Deux filles métissées traversent la route dans ma direction. Lorsque la première me croise, elle tend soudainement son bras à la hauteur de mon visage et à la dernière minute esquive ma joue. Je continue mon chemin sans me retourner.
Quelques minutes plus tard me voilà dans une autre ville.
Un skate parc à fière allure ouvre la route qui mène au pont recherché. Il est blanc avec un design contemporain. De l’autre côté de la rivière, la ruine d’une cathédrale. C’est à cet endroit que je t’écris. Posée sur une vieille pierre, je me détends au son des sifflements d’oiseaux qui peinent à couvrir la circulation incessante des automobilistes farouches pressés par le temps.