lundi 19 décembre 2011

Toc-Toc-Toc...

Qui est là ? C'est le gentil loup qui veut... Récolter des dons pour UNICEF.

" Non merci, je ne prends pas d'espèces... Nous avons besoin de personnes pour soutenir nos actions de façon un peu plus régulière...Accès aux soins, à l'éducation et à la protection... Je vous propose le programme privilège "parent du monde"... Avec ce petit montant versé chaque mois, Unicef va pouvoir stabiliser son budget et proposer aux enfants des actions planifier sur le long terme, avoir un fond directement accessible pour traiter les situations d'urgence en intervenant le plus rapidement possible, car vous le savez, c'est dans les 24h que l'on sauve le plus de vies... En devenant "parent du monde", vous allez permettre d'augmenter la représentativité d'Unicef au niveau international... Grâce à vous, Unicef peut faire pression auprès des autres états membres de l'ONU pour faire appliquer la convention des droits de l'enfant... Je vous propose de consommer une fois par mois de façon utile et responsable... Un montant symbolique qui ne va pas changer votre mode de vie mais qui va permettre de sauver des vies..."

Un mois, trois jours par semaine, de 14h à 21h, à faire du porte à porte, dans les banlieues bourgeoises de Québec ville, les quartiers de classe moyenne et ceux plus ou moins pauvres.
Un mois à se les geler dehors, à combattre la fatigue et subir les nombreux refus: " Non, je ne suis pas intéressée... Je ne partage pas les mêmes valeures qu'Unicef, je suis pour le droit à la vie et contre l'avortement... S'ils arrétaient de procréer, on en serait pas là. Est-ce qu'Unicef distribue des condoms (préservatif )au moins?... Désolée, je suis témoin de Jéhovah. Je ne donne à aucune organisation... Je viens de perdre mon travail... Non merci mais je ferais une prière pour vous... Je suis en enceinte alors je passe mon tour pour cette fois-ci... J'aide déjà ma soeur qui est aveugle alors je pense que c'est correct... Je donne déjà au cancer du sein... Je suis en fin de vie alors non merci... J'ai choisi mes causes et Unicef n'en fait pas partie... Je donne déjà au cancer du foie depuis que des membres de ma famille sont partis comme ça... Je préfère donner local... Je suis réalisateur-cinéaste. Je peux vous donner 200 dollars en espèces mais pas de dons mensuels. Je peux gagner 10 000 dollars en un mois et le suivant ne rien toucher, vous comprenez?... Ma fille est handicapée, c'est correct?... Je vais réfléchir et voir cela par Internet... Non merci, je paye déjà mes impôts...

Le premier soir, j'ai fais deux "Pacs", un à 10$ de don mensuel, l'autre à 15$.
"Cool! Deux personnes ont adhérées en six heures de démarchage!
Mais c'est super!" ont, tout de suite, renchéri mes chers coéquipiers.
En effet, je compris rapidement les jours qui suivirent mon embauche. Parfois, aucun Pac en une soirée, parfois, seulement un à 10$, mais aussi des soirées à 50$.
Notre objectif personnel, en terme de chiffre, est de récolter au minimun 25$ de dons mensuels par soirée.
Oui, nous travaillons pour une agence humanitaire et nous sommes régis par des règles de managment néo-libéralisme, chiffre, moyenne, évaluation, record d'équipe, record personnel et supervisors. Mais tout cela dans l'humour et la bonne humeur... Car sans le soutien de l'équipe, se travail ne serait pas possible. Une phrase pour résumer la sympathie de mes camarades: " Allez ! On se crinque, on se crinque...!"

Comme tu l'as surement deviner, ce qui m'éclate, c'est avant tout la rencontre humaine, riche d'analyses et de sens.
Et faire du porte à porte, c'est rentrer dans l'intimité des personnes, la sphère privée.
Chaque quartier m'amène à explorer de nouvelles méthodes de communication.
Est-ce pour réussir à PACer (paquer) davantage les personnes que j'analyse ces intéractions?
Non, pas seulement.
Certes, je me laisse prendre au jeu de mes coéquipiers qui pour beaucoup s'amusent à relever des challenges personnels ou d'équipe et à faire leurs quotas horaire.  Mais ce qui m'anime, c'est davantage l'étude de l'être humain dans son milieu de vie.
Je m'amuse à tester continuellement de nouveaux RAP (discours pour faire adhérer la personne) et à en constater les effets .
Je me construis une grille d'observation et j'assemble chaque particularité de l'individu comme une pièce du puzzle (sexe, âge, situation affective, familiale, professionnelle, financière, immobilière, types de voitures, habitudes de consommations, niveau d'élocution...).
Je fais des catégories et des sous-catégories.
Je découvre que le temporel a une place essentielle dans la qualité de l'échange. La disponibilité des personnes, receptivité et mécanismes de défenses varient, entre autre, en fonction de  l'heure (jour, nuit, repas, retour des enfants de l'école, moment du film...) et du mois (décembre et l'impact des fêtes...) de la sollicitation. Sans parler pas, bien-sûr, de l'impact des conditions climatiques.
Chaque donnée va avoir des conséquences différentes sur notre échanges, selon l'individu, son mode de vie et sa culture. Tel un puzzle, je rassemble les similitudes, les différences et les exeptions. Je m'observe intéragir et je note que je suis une pièce importante du puzzle. Je suis la représentante. Ils sont les potentiels "parents du monde".

Telle une touriste non-conventinnelle, je visite Québec et ses habitants.
Suis-je une usurpatrice?
Non, seulemenent une voyageuse qui a besoin de gagner un peu d'argent pour continuer son aventure et qui a choisi de vivre cette expérience humaine pour en apprendre toujours un plus sur l`être humain, elle-même et la société dans laquelle nous vivons.
Est-ce que je crois en ceux que je "vends" en tant que représentante de l'Unicef?
Bien-sûr.
"Il y a deux ans, savez-vous qu'il y avait 22 000 enfants qui mourraient, chaque jour, de causes évitables, tel que la malaria, diarrhées, mal-nutrition... Aujourd'hui ce chiffre est descendu à 21 000."
Ce chiffre? vas-tu me dire.
Oui, ce chiffre. Un enfant, deux enfants, trois enfants, quatre enfants, cinq enfants, six enfants, sept enfants...
21 000 enfants meurents chaque jour...

Alors voulez-vous devenir "parent du monde"?
Parce que les enfants du monde ont besoin de vous, devenez vous aussi "Parents des Enfants du Monde". Grâce à votre soutien régulier, vous leur offrez plus que la vie, vous leur offrez un avenir !

 
 

Opération boule de neige...


Lourszazul a disparu.
Ce n'est pas une joke. Il n'est plus là. Sa place est vide. Plus que les traces des ses roues sur la neige.
Nous sommes dimanche 18 Décembre. La nuit est tombée. Je viens de perdre mon ami, ma maison.

Opération boule de neige, me-dit le gars de la fourrière. Pas une explication supplémentaire, il a l'air pressé, me donne un nouveau numéro. What's the fuck...
Répondeur... appuyer sur le 9...si vous voulez connaître l'emplacement de votre véhicule appuyer sur le 2...donner votre numéro d'immatriculation... numéro incorrect....merci de votre appel.
Répondeur... appuyer sur le 9... si vous voulez parler à un agent, appuyer sur le 1 suivi de la touche carré... nos bureaux sont ouverts de 8h30 à 16h30... merci de votre appel.

Lundi 19 Décembre,
120 dollars de ticket (contravention)! pour avoir laisser mon véhicule lors de l'opération boule de neige.
"Les feux clignotants sur les avenues, de 18h à 4h du matin, indiquent le déneigement des chaussées. Dans ce cas, vous avez jusqu'à 23h pour déplacer votre chars".
Hein !!!!...  Je lui en mettrais, moi, des boules de neige dans sa face...
Cependant, Lourszazul est vivant, alors je souris.
Vive le Québec, vive la neige et Joyeuses fêtes!

vendredi 16 décembre 2011

Envie de te raconter une histoire...

Nous savons tous ce qui se passe aujourd'hui dans le monde, en tout cas en partie, même si je pense que nous ne percevons pas l'ampleur des forces qui nous dominent.
Nous avons conscience, pour la plupart, que le monde ne tourne pas rond. Pourtant nous nous laissons vivre. Nous ne bougeons pas, par peur de perdre ce que nous avons, notre pouvoir de consommation, notre capital et notre confort. De toute facon ce n'est pas de notre responsabilté, c'est au gouvernement d'agir. Je m'occupe déjà de moi, de ma famille et de moi. Je travaille et je paye mes impots. Nous sommes déjà assez taxé comme cela!
Pourtant nous nous posons tous la même question:  "Comment allons-nous nous sortir de cette folie?"

Tu n'as peut-être pas de temps à consacrer pour défendre La Liberté et Le Droit de tout Etre Vivant à vivre dans des conditions dignes. Surement penses-tu que cela serait trop couteux en terme d'investissement personnel pour le peu davantage que ton action procurerait  à la société.

Effectivement il me semble difficile de renverser le pouvoir actuel ou de jouer le Robin des Bois pour aller distribuer l'argent des riches aux pauvres. Et puis est-ce la meilleure solution pour attaquer le problème?
Si je te dis qu'il existe une valeure supérieure à la valeure monétaire... As-tu maintenant une petite idée de quoi va parler mon histoire...  

CONTE CHAUDOUDOUX
« Libérons nous soi-même pour libérer le systéme »

Il était une fois une ville où tout le monde vivait heureux.
Chaque jour, les hommes, les femmes et les enfants se croisaient dans la rue en allant au travail, en faisant leurs courses, en promenant leur chien dans le park ou encore au café du coin.
Chaque jour, à chaque fois qu'ils se croisaient ils se distribuaient un chaudoudoux.
Les chaudoudoux sont les marques d'attention que nous échangeons et nous remplissent de bien être. Les chaudoudoux sont inépuisables et gratuits. Ils sont nombreux et ils existent de toutes sortes. Mais les habitants ne se lassaient jamais d'en inventer de nouveaux.
Le chaudoudoux s’adapte au temps que nous avons.  Il  peut être distribué plus ou moins rapidement.  
L important pour les habitants de la ville c’est de le distribuer.  Alors chaque jour chacun se faisait un plaisir de donner un sourire à chaque personne qu’ il croisait sur son chemin.
Bien sûr la personne lui rendait son sourire par un autre chaudoudoux, un signe de la main, un bonjour ou simplement par un regard souriant. Savez-vous que l’on peut sourire avec les yeux ?

Ainsi un passant heureux de son dernier échange ne perdit pas de temps à distribuer le nouveau chaudoudoux qu’il venait de recevoir, en ouvrant la porte à quelqu’un avant de rentrer dans le magasin.
Il recu un nouveau sourire.
Cette personne à son tour cueillit une fleur sur le chemin. Elle l’offrit au premier inconnu qu’elle croisa qui lui repondit un chaleureux merci.
L’inconnu partit prendre le bus, surpris et touché par ce chaudoudoux, la fleur dans sa main.
Il s’assit à coté d’un homme au chapeau. Il décida d’offrir à son tour la belle rose à son voisin de droite.
Le trajet fut fort agréable. Son voisin était cuisinier et il lui donna pour le remercier une recette de gâteau aux pommes. Sa voisine de droite  entendit la conversation et  n’hésita pas à s’y mêler.
Le voisin de la voisine sortie de sa poche un chaudoudoux reçu ce matin par sa fille, une tablette de chocolat. Quand on parle cuisine ca donne faim alors voici pour tous un carré de chocolat.
Il reçu quatre beaux sourires, une poignée de main et un bisou sur la joue.
C’est comme cela que les habitants vivaient dans cette ville.
Chaque chaudoudoux distribuait se multiplier et apportait joie et amour.
Un jour une vielle pharmacienne jalouse du bonheur des habitants  et aigrie de ne pas réussir à vendre tous ses médicaments,  pilules, filtres  et potions cherchait un plan d’attaque. Elle décida pour ce faire d’espionner les habitants.
Elle porta son attention sur une jeune fille qui, chaque matin en se levant, distribuait un chaudoudoux à son petit frère. Sa soeur le vit au loin dans la cuisine et lui dit « bon matin » mais il ne repondit pas. Il semblait ne pas avoir entendu, alors aussitôt elle s’inquiéta et se pressa de le rejoindre.
Mais  la vieille pharmacienne sortit de sa cachette et lui dit. Ton frère ne t’a pas répondu car il ne fait pas attention à toi.  Tu devrais pour une fois lui faire une petite lecon  pour etre sur que cela ne se reproduise pas. La jeune fille se dit quelle drole d’idee. Elle prit cela pour un jeu et  décida de suivre le conseil de la vieille dame.
Son petit frere venait d apprendre qu il ne pourrait pas être present à la fete de son père et il cherchait une solution. Trop absorbé par ses pensées, il n’avait pas entendu sa sœur.
Lorsqu il la croisa pour la seconde fois dans l’apres midi, il lui fit  un beau signe de tete mais elle finta de me pas le voir.
La pharmacienne en profita pour aller le voir et lui expliqua que sa sœur avait donné beaucoup de chaudoudoux  aujourd hui et qu elle en avait surement plus pour lui.
Le petit frere pris au serieux le discours de la vieille dame et il se mit à réfléchir à sa copine qui se plaisait à offrir des chaudoudoux toute la journée. Et s’y elle aussi épuiser son stock de chaudoudoux ? Il se mit à la surveiller et à se plaindre à chaque fois qu’elle donnait un chaudoudoux à quelqu’un, par peur qu il n en reste plus pour lui. Son amie l aimait beaucoup alors elle cessa d’en offrir aux autres et les garda pour lui seul.
La vieille femme continua son petit manège plusieurs jours.  Les hommes, femmes et enfants commencèrent à ne distribuer des chaudoudoux que s’ils etaient sur d’en obtenir en echange, à choisir ceux qu ils voulaient recevoir et certains  se mirent meme à travailler dur tres dur pour en acheter.
Les habitants du village devinrent  tristes et aigris. Beaucoup tombèrent malades. La vieille pharmacienne fière de sa réussite arrivait enfin  à vendre tous ces médicaments et potions qui prenaient jusqu’alors la poussière.  
Les habitants ressentaient un grand vide à l interieur d eux. Certains même en mouraient.
La vieille pharmacienne inventa un nouveau procédé pour éviter que les habitants ne meurent un par un par manque de chaudoudoux. Elle créa les frottequipique. Elle leur expliqua que si il decidait d’offrir un chaudoudou et que la personne ne lui répondait pas. Ils pourraient se venger en lui envoyant un frotttequipique.
Aussi ils arrivaient fréquemment que deux personnes se rencontrent en pensant s’offrir des chaudoudoux mais l’un changeait soudain d’avis, peut etre par peur de ne pas en recevoir et finalement elles se donnaient des frottequi pique.
Les hommes, les femmes et les enfants de cette ville découvrirent les insultes, la fourberie, la violence, la peur et la haine.

Dans notre société les chaudoudoux se font rares. Les habitants de nos villes ont tendance à réserver leurs  chaudoudoux seulement aux personnes de leur entourage, la famille et leurs  amis. Pourtant plus les chaudoudoux sont échangés, partagés plus il se multiplient, deviennent inépuisables et se répandent dans le cœur de tous les êtres humains pour apporter chaleur et douceur au quotidien, à tout moment de la journée.

Aujourd’hui,  je te propose donc de reconstruire ton stock de chaudoudoux.
Ta mission, si tu l'acceptes, est de distribuer un chaudoudoux à une personne de ton choix que tu ne connaîs pas. Essaye d’innover, de créer, d’inventer de nouvelles approches, attentions et intéractions. Si la personne ne te répond pas, ne te décourage pas. Tout le monde n'a pas eu ta chance, de lire le conte des chaudoudoux.
Si le coeur t'en dit tu peux chaque jour te donner ce petit défi et je suis sûr d'une chose, tu n'en seras que plus épanouie...
Plus tu en donnes, plus tu en recevras et plus tu seras heureux et tu rendras l’être humain heureux. N’est ce pas là le but de la vie, vivre le bonheur…
Alors penses-tu maintenant qu'il est possible de créer un nouveau monde?
L'histoire que je viens de te conter est tirée du "Conte chaud et doux des Chaudoudoux"de Claude Steiner.

lundi 5 décembre 2011

Vodou Haïtien à Montréal


Coup d’œil furtif dans la pièce. Tout le monde est déjà installé. Deux rangées de chaises remplies par des yeux qui semblent aussi intrigués que moi par ma présence. Un autel de prière sur ma gauche. Trois musiciens sur ma droite et un espace dégagé au milieu de la petite pièce.
Derrière moi sont disposés deux chaises. Le maître de la maison nous fait signe de prendre place. J’ai tout sauf envie de m’asseoir en face de ces gens qui me dévisagent.
OUF ! Changement de programme de dernières minutes, nous sommes autorisés à rejoindre le banc des spectateurs. Je me retrouve assise à l’entrée du couloir qui donne accès aux toilettes. Ma vue sur la place centrale est réduite mais qu’importe je me sens déjà plus à mon aise ici.
La cérémonie n’attendait que nous pour commencer. Ce soir, tous les esprits vont être appelés mais les Guédés sont à l’honneur. La couleur dominante sera donc le violet. Et pour cette occasion, toutes les femmes ont revêtis leurs plus belles toilettes. Rapide tour d’horizon de ma garde robe de voyageuse. Aucun regret, rien n’aurait pu répondre à la commande.
Les chants Vodou débutent au rythme des tambours.
Tour à tour une mambo est possédée. Elle est reconnaissable par le foulard colorée qu’elle porte sur ses épaules.
Le même rituel est opéré à chaque fois.
Une salutation devant l’autel. Une bougie allumée. Une série de pas de danse. Une offrande de rhum ou de vodka versé par terre pour l’esprit invoqué.
Tout le monde est invité à se lever de sa chaise pour l’accueillir.
La maîtresse des lieux, mambo, elle aussi, guide le déroulement de la cérémonie. Elle transmet le asson, oriente et protège invités et initiés.
Chaque invocation est différente. Chaque esprit a un caractère plus ou moins sage, joueur, colérique, séducteur, violent, manipulateur, taquin, coquin ou sensible; bref, tu l’auras compris, une personnalité qui lui est propre.
La tension monte selon l’appelé. Les regards changent, s’apaisent ou se figent.
Parfois l’esprit se dédouble et s’incarne dans deux, trois, ou quatre personnes. Soudain, comme une piqûre de moustique, l’initié se lève de sa chaise, voir même roule ou tombe sur le sol.
L’esprit ne se manifeste pas de la même façon selon le corps possédé.
Pendant que l’un semble vivre pleinement sa transe, l’autre fronce des sourcils et peine à accepter sa possession.
Mal de tête, fatigue, vertige, le réveil est parfois difficile.
Je m’amuse à observer des liens entre la personnalité de l’initié et la manifestation de l’esprit.
Les mambos plus douces, au premier abord sympathiques et joviales, me paraissent vivre harmonieusement l’incarnation de l’esprit, comme une symbiose, elle le laisse saluer les invités à sa guise, jouer des tours et danser avec qui bon lui plaît.
D’ailleurs je suis agréablement surprise d’être sollicitée à trois reprises par trois esprits différents. La premières s’appelle Erzuli Freda. Elle viendra me saluer avec élégance d’auriculaire à auriculaire, à la E.T version haïtienne. Le second est Saint Jacques. Malgré ses grands airs sérieux il a semblé m’apprécier. C’est un esprit bourru au cœur tendre. Le troisième sera un Guédé qui m’invitera à danser le grouyade.

L'atmosphère est conviviale. Les rires se partagent et les corps sont communicatifs. Chaque invité semble se plaire. Et la cérémonie prend des allures de fêtes. On en oublierait presque que chaque action a son sens, un ordre et une suite logique. Tout est calculé. La musique établit le rapport des initiés avec les esprits. L'action de la prêtresse est facilitée sur un groupe transporté dans un état de réceptivité. Ainsi le collectif semble plus important qu'il n'y paraît. Des jeux de pouvoirs sont en place. Mais la maîtresse de cérémonie reste attentive au bien-être de tous.

Je me demande si un accident c'est déjà produit.
Ce ne sera pas pour ce soir. La cérémonie est clôturé par l'appel des Guédés, des esprits farfelus qui aiment boire, fumer, le sexe et dévergonder ses hôtes...


vendredi 11 novembre 2011

OCCUPY TOGETHER...

 « Ce que nous avons tous en commun, c'est que nous sommes les 99 % qui ne tolèrent plus l'avidité et la corruption des 1 % restant » 
Le temps est venu de s'unir et de rassembler,
Le temps est venu de croire que tu peux changer les choses,
Le temps est venu d'être moins égoïste,
Levons nous et marchons ensemble pour construire un monde meilleur.
Créons le monde où nous voulons vivre.

"Résister, c'est créer"
"Créer c'est résister" , comme le dit si bien Stéphane Hessel

Je suis actuellement à occupons Québec, une des villes occupées par le mouvement des indignés dans le monde.
Pour construire un lieu d'expression libre et démocratique, réapproprions nous les espaces publiques.
Pour la première fois réellement j'ai l'impression d'exercer mon droit de citoyen du monde.
Il se passe quelquechose de bien, quelquechose qui interroge, quelquechose de nouveau qui demande à murir, à se nourrir de toi, de vous, de nous, des 99%.
Pour le droit de s'exprimer, pour le droit de penser, pour le droit de liberté et pour arrêter de vivre de façon individualiste et de consommer excessivement pour combler notre vide intérieur.
Aujourd'hui les indignés, partout dans le monde, créent des espaces démocratiques où la rencontre est au cœur des échanges. Venez vous remplir de nature humaine...

L’occupation de la Place de l’Université-du-Québec s’inscrit dans un mouvement planétaire d’occupation d’espaces publics au cœur des villes. Ce mouvement a pour objet la dénonciation des abus du capitalisme sauvage et de ses néfastes fruits ainsi que la volonté d’engendrer des solutions et des actions.
Les actes des marchés financiers et de certaines corporations transnationales sont simplement scandaleux. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Nommons en quelques-uns:
  1. Selon une étude de l’ONU de 2003, les chiffres approximatifs seraient que 1% des plus riches possèdent 40% des richesses mondiales et, à l’inverse, 50% des plus pauvres possèdent 1% des richesses mondiales.
  2. Les inégalités de richesses s’accroissent comme en témoignent des graphiques de l’Indice de Gini en fonction du temps, et les richesses vont surtout dans les mains d’un petit nombre: le symbolique 1%.
  3. Certaines entreprises s’exonèrent de nombreuses taxes dans les paradis fiscaux opaques (plusieurs dizaines selon l’OCDE) au-dessus des réglementations des États, ce qui les appauvrit, (les fameux offshore financial centers).
  4. La spéculation financière, qui consiste à acheter et vendre des produits financiers abstraits dans l’économie virtuelle et qui permettent des gains monétaires très importants, très rapidement et sans création de richesses réelles (voire la destruction de richesse réelle), engendre les instabilités des marchés.
  5. L’instabilité du prix des denrées alimentaires qui cause une augmentation du nombre d’affamés dans le Monde (environ 1 milliard selon la FAO).
  6. Les atteintes à la démocratie lors des réunions non transparentes (Bilderberg, sommet de Montebello,…) en marge des États. Et l’énumération pourrait continuer…
À la Place de l’Université-du-Québec, il y a des gens extraordinaires et cultivés qui dénoncent à leur manière ces faits. Cette occupation (qui rappelons-le est mondiale) est extraordinaire. Des conférences quasi journalières sur toutes sortes d’idées s’y donnent, des centaines de citoyens du Monde viennent s’exprimer avec leurs connaissances respectives, des débats ont lieu, des solutions sont lancées, des comités sont formés, des gardiens de sécurité sont désignés pour la nuit, etc. Ce n’est pas qu’une poignée d’individu qui dort sur place, c’est des centaines de gens de tout âge impliqués comme ils le peuvent, avec leurs contraintes du travail et de la famille. C’est un lieu d’expression. Un grand nombre viennent donner leur appui avec des dons et avec de bonnes paroles. C’est le citoyen du Monde qui exprime et partage sa pensée.

http://occuponsquebec.org/
http://www.occupytogether.org/

mardi 18 octobre 2011

Waswanipi et Oujé-Bougoumou

Ambiance festive dans ces deux communautés qui me donneront une autre vision des villages cris.

Première soirée à Wawanipi : Célébration de la première expédition en canoë des jeunes chasseurs du village.
Je me retouve donc à manger de l'orignal dans une énorme salle de sport aménagé pour cette soirée particulière en compagnie des habitants. Le jeune chasseur devient adulte symboliquement lors de sa première expédition. Je sens dans les yeux de Gabriel, une véritable fierté de recevoir le respect des anciens et de vivre ce doux moment de partage avec sa famille. Pour marquer ce rituel, une belle rame de canoë en bois fait main par un autochtone du village sera remis à chacun. Ce weekend les jeunes chasseurs auront aussi la chance de partir trois jours à Montréal dans un bel hôtel où ils seront invités à échanger sur leur erxpérience de vie avec d'autres jeunes de Montréal.

Première soirée à Oujé-Bougoumou : Ce soir il y a de la nourriture à profusion dans le gymnase du collège. Et comme cela sent bon... Dustin, professeur de musique dans l'association Youth Fusion, m'explique qu'un nouveau chef vient d'être élu. Nous entrons timidement dans la salle pour voir de plus près de quoi il s'agit. Pleins de tables et un énorme gateau à la crème se dresse devant nous tel un trophée. L'organisateur de la soirée sourit devant notre surprise et nous propose gentillement de s'assoir à une table. Le mot "réserver", sur celle-ci, nous fait reculer mais deux individus déjà assis nous invitent à prendre place.
Aussitôt, deux cuisinières nous sert une assiette remplie de bonnes choses à manger. Je lève les yeux devant moi pour prendre la température de cette soirée et saisir réellement où je suis.
Je suis aussitôt gêner de voir une file de personnes faire la queue pour obtenir le même met que nous. Et oui, nous sommes bel et bien en compagnie du "beau monde", le prêtre du village, un businessman ainsi qu'un précieux collaborateur du nouveau chef et sa famille qui viennent également de prendre place. Je me sens mal à l'aise et en même tant quelle chance de vivre ce moment riche de connaissances. Les discours des uns et des autres commencent en langues cris. Ma voisine me traduit en anglais, avec empathie, les grandes lignes. Même si je ne comprends rien, ni à la langue cris ni d'ailleurs à l'anglais, je souris et essaie de saisir toutes les émotions des invités, bonheur et plaisir des familles, agacements et jeux de pouvoirs de certains politiciens et chefs d'entreprise. L'énergie principale reste  le plaisir de manger ce bon festin et de se retrouver tous ensemble pour tourner et écrire une nouvelle page dans la vie de la communauté.

Les jours qui suivèrent mon arrivée dans ces deux communautés, je les passère avec les animateurs de "Youth Fusion", association proposant des ateliers éducatif et socio-culturels aux étudiants en difficultés ou isolés de part sa localisation.
La vie ici semble plus légère. Bien sûr les problématiques sont identiques mais l'ambiance générale est plus détendue. Je rencontre des professionnels non autochtones satisfaits de vivre dans la communautés et des jeunes autochtones, fières de leur nation avec un esprit critique, ou d'autres, encore, vivant tout simplement leurs adolescences avec insouciance comme peu le faire n'importe quels adolescents des villes.
Est-ce moi qui commence à m'habituer aux coutumes des communautés cris ou la vie me semble t-elle plus facile car moins éloignée de la ville.
Surement un mélange de tout cela...
Une chose est sûr. Cette expérience n'est que le début d'une réflexion.

jeudi 13 octobre 2011

Waswanipi et l'hospitalité des habitants


Deux jours en bonne compagnie, à goûter à la tranquillité de la vie autochtone.
Goûter à la viande d’Orignal pour fêter la fin de l’excursion en canoë des jeunes chasseurs et déguster une tarte aux bluets offerte généreusement par mes hôtes, découvrir la solidarité de la communauté envers les anciens et le beau centre culturel où chaque midi les cuisinières offrent , avec sourire, un bon repas à qui est dans le besoin ou, juste, prendre le temps de marcher dans les rues du village...

Les problématiques restent cependant similaires aux autres communautés autochtones cris, isolement des habitants, problèmes d’alcool et de drogues, défaillance de l’autorité parentale, violence et petite délinquance, taux de natalité élevé chez les adolescentes de moins de 18 ans, difficultés d’apprentissage et retard scolaire, hausse des troubles de la personnalité et du comportement, taux de suicide élevé.

Le tableau peu sembler noir. Il y est pourtant teinté de blanc.
De nombreuses initiatives viennent colorer les esprits et apportent de l’espoir quant à un avenir meilleur.
Les mentalités évoluent doucement.
Laisser le temps à chacun de trouver son chemin, de se relever d’un passé douloureux et difficile, de panser ses blessures pour se réconcilier avec son prochain.
Recherche d’une nouvelle identité, résultat possible d’un équilibre entre traditions et modernité.
Le temps de la cicatrisation est long.  Il prendra plusieurs générations, mais de doux sourires se dessinent sur le visage des enfants, leurs yeux sont remplis d’espoir et portés vers l’envie de s’ouvrir à la vie…
Je garde en mémoire le premier « hello » de la main d’une petite fille autochtone au manteau rose bonbon, qui viendra, tel un rayon de soleil, sécher mes peurs face à l’inconnu des premiers jours de mon arrivée à Waskaganish.







lundi 10 octobre 2011

Etudier à Waskaganish

Deux après-midi passés en compagnie des élèves de Waskaganish.
La première, lors d'une journée de sensibilisation sur le respect de l'environnement qui commence par jeter ses ordures à la poubelle. Dans ce cadre tous les enfants des écoles ont été invités à ramasser les déchets de la communautés dans la cour des écoles, dans la rue ou sur la Baie James et je peux vous dire qu''il y a du travail en quantité  pour celui qui souhaite nettoyer le village !!!

Le groupe de jeunes avec qui j'ai passé une super après midi

Une belle journée sous le soleil écrasant de Waskaganish

Moment de détente au bord de la Baie après le ramassage

Dégustation d'un bon chocolat et d'une glace au centre du village pour clôturer la journée. Surprise de voir qu'il faut rappeler à certains de ramasser leurs papiers à glace, jetés par terre dès la fin du  ramassage, sans aucune prise de conscience de leur acte.

La deuxième, à la High school en compagnie d'une classe d'Arts plastiques




comprendre le mélange des couleurs


Le car scolaire

Les chiens des communautés autochtones cris

Par où commencer? Peut-être par ma première frayeur vis-à-vis des chiens errants aux villages de Waskaganish.
Nous sommes le 27 Septembre et je viens d’arriver au village depuis quelques jours.
Les camions commencent au levée du soleil leurs tintamarres quotidien.
Allongée sur la banquette du salon, je m emmitoufle dans les couvertures pour prolonger, encore quelques instants, ma courte nuit.
Ma hostsurfeuse est déjà debout. Je l’entends naviguer doucement dans la cuisine.
Le nouveau chat de la maison, recueilli dernièrement, me griffe le pied droit. Aïe ! Je me lève d’un bond, ça fait mal.
En guise de petit-déjeuner, c’est pain perdu (ici appelé pain doré) au sirop d érable. Le sourire se redessine doucement sur mon visage.
France, donc comme tu l’as compris, ma hostsurfeuse, m’annonce le programme de la journée. Elle me propose avec gentillesse, tout d’abord, de profiter d’un bon bain. Puis, si je l’accepte, de sortir ses chiens. C’est là que l’affaire se complique.
Je commence la promenade avec les deux sœurs aux belles gueules, entre les maisons, les travaux et les ordures du village. Deux autres chiens errants, le noir et le beige, se joignent à nous en bonne compagnie.
Signe de têtes de politesse à tous les autochtones qui me dévisagent de la tête aux pieds. Le tableau doit cependant être assez inhabituel pour eux. Une jeune blanche, étrangère, blonde aux yeux bleus, qui promène quatre chiens et porte sur elle le souvenir de la veille.
Un homme, passant devant chez France, s’est fait chiper la main par un labrador blanc en liberté, qui lui, appartient aux voisins qui habitent à quelques pâtés de maison. Au final, points de sutures et la police qui débarque vers minuit pour avoir des explications. Rien à dire, les chiens ne sont pas à nous et encore moins à moi. OK, J’admets, ils sont tous en amour pour France qui les nourrit assez souvent, les accueillent chez elle l’hiver lorsque le froid est trop rude ou les soigne lorsqu ils sont blessés.
Ici, la majorité des autochtones a peur des chiens qui errent dans les rues à moitié abandonnés par leurs propriétaires. Alors, lorsqu’ils en croisent un, ils ont tendance à prendre deux pierres pour se défendre. Les chiens se sentent agressés et parfois le drame se produit.
Bref, je retourne à mon histoire du matin. Je me promène, donc, avec les chiens quand le noir et le beige se mettent à sauter sur une des soeurs. Ils commencent à se mordre tous les quatre violemment et je ne peux lâcher la laisse de peur que les deux soeurs ne se sauvent. Je crie. J’ai peur. Le noir et le beige cessent d’un seul coup leur attaque. J ai fait diversion en hurlant. Ils me regardent. Mes yeux me trahissent. Ils lisent ma crainte. Je deviens la proie. Ils essaient de me mordre les chevilles. Je tourne en rond avec les deux soeurs pour éviter les crocs. Ils me testent sinon ils m’auraient croqué depuis longtemps. Je réalise que je crie toujours et qu’ils perçoivent mon attitude comme un signe d agression. Changement de méthode. "Gentil, gentil, gentil chien", que je ne cesse de répéter doucement d’une voix contenante mais trahissant mon angoisse. Ça marche. Il prenne de la distance. Je me dépêche d atteindre la maison. Ouf j’y suis.... Un peu plus tard, remise de mes émotions, je réfléchis au déroulement de cet événement. Je me rappelle avoir caresser les deux sœurs. Le beige et le noir, étant un peu plus loin de moi, ils n’ont pas reçu de signe d’affection et de reconnaissance de ma part. Peut-être ont-ils ressenti une jalousie, manifestée par cette attaque soudaine envers les deux soeurs.  


La même journée, je connais une mésaventure similaire. A court de vêtements propres, je décide de me rendre à mon van, qui est stationné sur le parking du père du village, car, paraîtrait-il, cela est plus sécuritaire, comme dise les québécois, soit il y a moins de chance qu’il se fasse vandaliser.
A mon arrivée, je ne peux y accéder. Les chiens du père me bloquent l’accès, pensant sûrement que je veux entrer à son domicile. Ils sont au nombre de six, ils montrent leurs dents, entourent mon camion. Je suis tétanisée. Ils se rapprochent de moi, me tournent autour. Ayant compris la leçon de ce matin, je leurs parle doucement, pour les rassurer sur mes bonnes intentions. La meute de chiens détourne leurs attentions quelques secondes. J’accède à la porte de mon van. Ça y est je suis à l’intérieur. Je récupère le nécessaire. Maintenant je dois sortir. J’ouvre la porte. Les chiens ne mettent aussitôt à aboyer. Au moindre de mes mouvements, les chiens baissent la queue et montrent leurs dents. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que je sortirai grâce à un passant accompagné de son chien, qui sera poursuivi par l’ensemble de la meute.

Deux expériences qui vont marquer la suite de mon séjour à Waskaganish. Jamais je ne baisserai mon attention lors de mes sorties dans le village. Toujours je serais sur le qui vive d’une attaque de chiens.

Ma vision n’est cependant pas négative à l’égard de ces pauvres bêtes, qui n’y sont absolument pour rien. Elles ne mangent pas assez et vivent dehors dans de rudes conditions. N’empêchent que la majorité des chiens sont simplement en manque d’amour et n’attendent cas être adoptés par qui voudra bien s’en occuper.
J’ai pu en faire l’expérience quelques jours plus tard. Smiley, de son nouveau nom de baptême, beau labrador noir, deviendra un bel ami qui me suivra partout au moindre de mes déplacements dans les rues du village, se frottant à mes pieds à la moindre occasion et levant mes mains pour glisser sa petite tête en manque de tendresse.

Malheureusement ce n’est pas non plus de la faute des autochtones qui n’ont pas la même vision du chien domestique que celle perçue en occident.
Avant utile, au sein de la communauté, par son rôle véhiculaire, le chien a aujourd’hui perdu sa fonction principale. Accueilli dans un premier temps, pour satisfaire la demande des enfants de jouer avec un animal de compagnie, le chien est vite délaissé lorsque celui-ci grandit ou tout simplement du fait d’une absence de conscience des soins nécessaires à son bien-être.
La prolifération des chiens doit clairement être régulée pour améliorer les conditions de vie des habitants des communautés autochtones. Jusqu’alors la méthode utilisée était l’abattement des chiens au fusil par les habitants eux-mêmes en échange d’une rançon. A Waskaganish, cette méthode est désormais interdite mais rien n’est venu la remplacer. La construction d’un chenil ne fait pas partie de leurs priorités et entraînerait des taxes que les habitants ne sont pas prêts à endosser. L’euthanasie ne fait pour l’instant pas parti des mœurs. Et la stérilisation du chien dès son acquisition semble être une solution à envisager mais elle n’est pratiquée que par une minorité et principalement par la population non autochtone. Cependant, les choses évoluent doucement. A présent des vétérinaires mandatés par le gouvernement viennent une fois par an pour vacciner les chiens des communautés contre la rage et proposer des premiers soins tel que les vermifuges. Certaines personnes vivant dans ces communautés sont porteuses de ces initiatives et tentent d’améliorer la situation. C’est le cas de France, qui se bat, chaque jour, pour améliorer la condition  de vie des chiens de Waskaganish.  Malgré toutes ses bonnes volontés, elle restent cependant isolées et cela n'est pas suffisant pour impulser la résolution de ce problème qui concerne autant la santé, la sécurité que l'ordre publique. Tout le monde doit se sentir concerné par la prolifération des chiens errants dans les communautés autochtones. Ce n'est que par une sollicitation commune des différents acteurs de la cité, y compris de ses habitants, que des solutions adaptées, partagées et validées par tous, seront trouvées, pour  impulser et voir  naître  une réelle amélioration durable sur le long terme.
 
                    Photos prises lors de la journée de vaccination des chiens contre la rage

chien plein de nœuds et très sale

chien domestique

"chien beige" qui sera nommé ce jour Hercule

Smiley

Chiot et son jeune maître

Chien et son propriétaire, un des seul adulte qui sera venu ce jour

Chien de mon histoire qui a mordu la main à quelqu'un pendant la nuit

France et ses deux chiennes "belles gueules"

 Magaly, la vétérinaire et Judith, enseignante, ramenant un chien errant à vacciner

mardi 4 octobre 2011

Hunter's expedition


Trois jours de bonheur et de decouvertes dans la nature, a jouer au apprentie chasseuse, a cuisiner comme une indienne, a vivre sans eau courante ni electricite dans une cabane en bois, en compagnie de deux natifs de la Baie James. ne parlant pas un mot francais.


Le bateau de mon ami chasseur




premier jour de chasse sous la pluie



le camp

nettoyage des fausses oies pour attirer les vraies








marcher pour trouver l endroit ideal




apprentissage du deplumage



cuisson au feu de bois

vue de la Baie James en bateau