mercredi 5 novembre 2014

Hopopop

Folie règne. Tu te réveilles dans un monde où la guerre inonde le rapport humain.

Tu dis ne pas avoir choisi, que tu n’as rien contre tes semblables, que tu n’es pas de nature à mépriser ton prochain même si parfois, enfin souvent, ton voisin tu lui dirais bien d’aller se faire …  empoisonner comme le chien d’à côté qui n’en finit plus d’aboyer à chaque éternuement de ton poisson chétif, malade d’attendre patiemment le changement devant ta nouvelle collection d’ écrans que tu affectionnes, tout particulièrement, au gré de la révolution technologique ; et la logique dans cette vie que tu pestes merdique, tu l’appliques à rechercher du  fric, mais il ne vient pas… alors tu rages ta colère sur le « ils » invisible, sur ce « ils » politique pathétique qui jongle au ping-pong  de la droite à la gauche, illusion d’optique ; « ils » est un leurre, une erreur créer de toute pièce par le système afin de te détourner de l’essentiel ; et toi tu attends de crever dans ton appartement miteux ou au mieux de te défigurer à lui plaire.

Tu ne comprends pas vraiment la cause de toute cette haine mais tu sais que la crise est présente et tu dois faire abstinence pour survivre… Dans ce merdier, la connerie est de mise ; tu dors dans un sommeil profond, manipulées par des émissions à la con et même si tu sais, si tu penses savoir, tu te sens inutile, impuissant alors tu dis que tu n’as pas le choix, que c’est chacun pour soi, que tu as la famille à nourrir – tes enfants, leur avenir, tu y penses, tu as peur en silence et tu pries parfois, lorsqu’à chaque fin de mois, tu pleures frustré, de ne pas pouvoir leur acheter le plaisir défendu, dernier cris entendu ; tu te demandes pourquoi la différence est immense, entre ces hosties d’bourgeois et toi ; « ils » ont fucké ton karma , volé ton enfance, enlevé tes croyances au temps où tu rêvais encore d’un chant des possibles.
Aie,  j’ai mal devant ton irréel.
Aie, le drame, ne vois-tu pas les merveilles qui habitent l’éternel.
Regarde – allume la lumière.
Descends donc sur la terre.
Apprends ; saisis le courage, ne fais pas de carnage mais revendique, je te promets que la vie est belle.
Tu t’apitoies sur le « ils », tu nourris ce discours enfermant qu’ils ont implanté dans ta tête au temps, comme tu dis, où tu croyais encore que tu pouvais avoir une vie digne d’ambition ; ta prison est un sort que tu as accepté en consommant le plaisir de l’enfer bon marché.
Aie, tu as mal mais tu te jettes aux ordures en acceptant de marcher sur la route qu’ils ont tracé.

Tu as le droit d’aimer et de te révolter contre la monarchie démocratique ; cette dictature de la terreur qui lie ta pensée à l’heure où tu lis ces lignes.
Je n’ai pas la solution mais je sais que l’union fait la force ; il parait que cette phrase maintes fois entendue a fait ses preuves.
Aujourd’hui il va falloir aller plus loin, dessiner un nouveau chemin ; le bonheur est présent. Il attend simplement que tu prennes liberté.
Peut-être vas-tu un peu t’égratigner, quitter quelques temps ton confort mais je t’assure qu’il n’y a aucun tort à se battre pour tous ces morts qui tombent pour de l’or jaune et noir, qui défilent sur des matières chiffrées déshumanisées.

Écoute le silence, écoute.
Maintenant, me vois-tu ?



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