mardi 18 octobre 2011

Waswanipi et Oujé-Bougoumou

Ambiance festive dans ces deux communautés qui me donneront une autre vision des villages cris.

Première soirée à Wawanipi : Célébration de la première expédition en canoë des jeunes chasseurs du village.
Je me retouve donc à manger de l'orignal dans une énorme salle de sport aménagé pour cette soirée particulière en compagnie des habitants. Le jeune chasseur devient adulte symboliquement lors de sa première expédition. Je sens dans les yeux de Gabriel, une véritable fierté de recevoir le respect des anciens et de vivre ce doux moment de partage avec sa famille. Pour marquer ce rituel, une belle rame de canoë en bois fait main par un autochtone du village sera remis à chacun. Ce weekend les jeunes chasseurs auront aussi la chance de partir trois jours à Montréal dans un bel hôtel où ils seront invités à échanger sur leur erxpérience de vie avec d'autres jeunes de Montréal.

Première soirée à Oujé-Bougoumou : Ce soir il y a de la nourriture à profusion dans le gymnase du collège. Et comme cela sent bon... Dustin, professeur de musique dans l'association Youth Fusion, m'explique qu'un nouveau chef vient d'être élu. Nous entrons timidement dans la salle pour voir de plus près de quoi il s'agit. Pleins de tables et un énorme gateau à la crème se dresse devant nous tel un trophée. L'organisateur de la soirée sourit devant notre surprise et nous propose gentillement de s'assoir à une table. Le mot "réserver", sur celle-ci, nous fait reculer mais deux individus déjà assis nous invitent à prendre place.
Aussitôt, deux cuisinières nous sert une assiette remplie de bonnes choses à manger. Je lève les yeux devant moi pour prendre la température de cette soirée et saisir réellement où je suis.
Je suis aussitôt gêner de voir une file de personnes faire la queue pour obtenir le même met que nous. Et oui, nous sommes bel et bien en compagnie du "beau monde", le prêtre du village, un businessman ainsi qu'un précieux collaborateur du nouveau chef et sa famille qui viennent également de prendre place. Je me sens mal à l'aise et en même tant quelle chance de vivre ce moment riche de connaissances. Les discours des uns et des autres commencent en langues cris. Ma voisine me traduit en anglais, avec empathie, les grandes lignes. Même si je ne comprends rien, ni à la langue cris ni d'ailleurs à l'anglais, je souris et essaie de saisir toutes les émotions des invités, bonheur et plaisir des familles, agacements et jeux de pouvoirs de certains politiciens et chefs d'entreprise. L'énergie principale reste  le plaisir de manger ce bon festin et de se retrouver tous ensemble pour tourner et écrire une nouvelle page dans la vie de la communauté.

Les jours qui suivèrent mon arrivée dans ces deux communautés, je les passère avec les animateurs de "Youth Fusion", association proposant des ateliers éducatif et socio-culturels aux étudiants en difficultés ou isolés de part sa localisation.
La vie ici semble plus légère. Bien sûr les problématiques sont identiques mais l'ambiance générale est plus détendue. Je rencontre des professionnels non autochtones satisfaits de vivre dans la communautés et des jeunes autochtones, fières de leur nation avec un esprit critique, ou d'autres, encore, vivant tout simplement leurs adolescences avec insouciance comme peu le faire n'importe quels adolescents des villes.
Est-ce moi qui commence à m'habituer aux coutumes des communautés cris ou la vie me semble t-elle plus facile car moins éloignée de la ville.
Surement un mélange de tout cela...
Une chose est sûr. Cette expérience n'est que le début d'une réflexion.

jeudi 13 octobre 2011

Waswanipi et l'hospitalité des habitants


Deux jours en bonne compagnie, à goûter à la tranquillité de la vie autochtone.
Goûter à la viande d’Orignal pour fêter la fin de l’excursion en canoë des jeunes chasseurs et déguster une tarte aux bluets offerte généreusement par mes hôtes, découvrir la solidarité de la communauté envers les anciens et le beau centre culturel où chaque midi les cuisinières offrent , avec sourire, un bon repas à qui est dans le besoin ou, juste, prendre le temps de marcher dans les rues du village...

Les problématiques restent cependant similaires aux autres communautés autochtones cris, isolement des habitants, problèmes d’alcool et de drogues, défaillance de l’autorité parentale, violence et petite délinquance, taux de natalité élevé chez les adolescentes de moins de 18 ans, difficultés d’apprentissage et retard scolaire, hausse des troubles de la personnalité et du comportement, taux de suicide élevé.

Le tableau peu sembler noir. Il y est pourtant teinté de blanc.
De nombreuses initiatives viennent colorer les esprits et apportent de l’espoir quant à un avenir meilleur.
Les mentalités évoluent doucement.
Laisser le temps à chacun de trouver son chemin, de se relever d’un passé douloureux et difficile, de panser ses blessures pour se réconcilier avec son prochain.
Recherche d’une nouvelle identité, résultat possible d’un équilibre entre traditions et modernité.
Le temps de la cicatrisation est long.  Il prendra plusieurs générations, mais de doux sourires se dessinent sur le visage des enfants, leurs yeux sont remplis d’espoir et portés vers l’envie de s’ouvrir à la vie…
Je garde en mémoire le premier « hello » de la main d’une petite fille autochtone au manteau rose bonbon, qui viendra, tel un rayon de soleil, sécher mes peurs face à l’inconnu des premiers jours de mon arrivée à Waskaganish.







lundi 10 octobre 2011

Etudier à Waskaganish

Deux après-midi passés en compagnie des élèves de Waskaganish.
La première, lors d'une journée de sensibilisation sur le respect de l'environnement qui commence par jeter ses ordures à la poubelle. Dans ce cadre tous les enfants des écoles ont été invités à ramasser les déchets de la communautés dans la cour des écoles, dans la rue ou sur la Baie James et je peux vous dire qu''il y a du travail en quantité  pour celui qui souhaite nettoyer le village !!!

Le groupe de jeunes avec qui j'ai passé une super après midi

Une belle journée sous le soleil écrasant de Waskaganish

Moment de détente au bord de la Baie après le ramassage

Dégustation d'un bon chocolat et d'une glace au centre du village pour clôturer la journée. Surprise de voir qu'il faut rappeler à certains de ramasser leurs papiers à glace, jetés par terre dès la fin du  ramassage, sans aucune prise de conscience de leur acte.

La deuxième, à la High school en compagnie d'une classe d'Arts plastiques




comprendre le mélange des couleurs


Le car scolaire

Les chiens des communautés autochtones cris

Par où commencer? Peut-être par ma première frayeur vis-à-vis des chiens errants aux villages de Waskaganish.
Nous sommes le 27 Septembre et je viens d’arriver au village depuis quelques jours.
Les camions commencent au levée du soleil leurs tintamarres quotidien.
Allongée sur la banquette du salon, je m emmitoufle dans les couvertures pour prolonger, encore quelques instants, ma courte nuit.
Ma hostsurfeuse est déjà debout. Je l’entends naviguer doucement dans la cuisine.
Le nouveau chat de la maison, recueilli dernièrement, me griffe le pied droit. Aïe ! Je me lève d’un bond, ça fait mal.
En guise de petit-déjeuner, c’est pain perdu (ici appelé pain doré) au sirop d érable. Le sourire se redessine doucement sur mon visage.
France, donc comme tu l’as compris, ma hostsurfeuse, m’annonce le programme de la journée. Elle me propose avec gentillesse, tout d’abord, de profiter d’un bon bain. Puis, si je l’accepte, de sortir ses chiens. C’est là que l’affaire se complique.
Je commence la promenade avec les deux sœurs aux belles gueules, entre les maisons, les travaux et les ordures du village. Deux autres chiens errants, le noir et le beige, se joignent à nous en bonne compagnie.
Signe de têtes de politesse à tous les autochtones qui me dévisagent de la tête aux pieds. Le tableau doit cependant être assez inhabituel pour eux. Une jeune blanche, étrangère, blonde aux yeux bleus, qui promène quatre chiens et porte sur elle le souvenir de la veille.
Un homme, passant devant chez France, s’est fait chiper la main par un labrador blanc en liberté, qui lui, appartient aux voisins qui habitent à quelques pâtés de maison. Au final, points de sutures et la police qui débarque vers minuit pour avoir des explications. Rien à dire, les chiens ne sont pas à nous et encore moins à moi. OK, J’admets, ils sont tous en amour pour France qui les nourrit assez souvent, les accueillent chez elle l’hiver lorsque le froid est trop rude ou les soigne lorsqu ils sont blessés.
Ici, la majorité des autochtones a peur des chiens qui errent dans les rues à moitié abandonnés par leurs propriétaires. Alors, lorsqu’ils en croisent un, ils ont tendance à prendre deux pierres pour se défendre. Les chiens se sentent agressés et parfois le drame se produit.
Bref, je retourne à mon histoire du matin. Je me promène, donc, avec les chiens quand le noir et le beige se mettent à sauter sur une des soeurs. Ils commencent à se mordre tous les quatre violemment et je ne peux lâcher la laisse de peur que les deux soeurs ne se sauvent. Je crie. J’ai peur. Le noir et le beige cessent d’un seul coup leur attaque. J ai fait diversion en hurlant. Ils me regardent. Mes yeux me trahissent. Ils lisent ma crainte. Je deviens la proie. Ils essaient de me mordre les chevilles. Je tourne en rond avec les deux soeurs pour éviter les crocs. Ils me testent sinon ils m’auraient croqué depuis longtemps. Je réalise que je crie toujours et qu’ils perçoivent mon attitude comme un signe d agression. Changement de méthode. "Gentil, gentil, gentil chien", que je ne cesse de répéter doucement d’une voix contenante mais trahissant mon angoisse. Ça marche. Il prenne de la distance. Je me dépêche d atteindre la maison. Ouf j’y suis.... Un peu plus tard, remise de mes émotions, je réfléchis au déroulement de cet événement. Je me rappelle avoir caresser les deux sœurs. Le beige et le noir, étant un peu plus loin de moi, ils n’ont pas reçu de signe d’affection et de reconnaissance de ma part. Peut-être ont-ils ressenti une jalousie, manifestée par cette attaque soudaine envers les deux soeurs.  


La même journée, je connais une mésaventure similaire. A court de vêtements propres, je décide de me rendre à mon van, qui est stationné sur le parking du père du village, car, paraîtrait-il, cela est plus sécuritaire, comme dise les québécois, soit il y a moins de chance qu’il se fasse vandaliser.
A mon arrivée, je ne peux y accéder. Les chiens du père me bloquent l’accès, pensant sûrement que je veux entrer à son domicile. Ils sont au nombre de six, ils montrent leurs dents, entourent mon camion. Je suis tétanisée. Ils se rapprochent de moi, me tournent autour. Ayant compris la leçon de ce matin, je leurs parle doucement, pour les rassurer sur mes bonnes intentions. La meute de chiens détourne leurs attentions quelques secondes. J’accède à la porte de mon van. Ça y est je suis à l’intérieur. Je récupère le nécessaire. Maintenant je dois sortir. J’ouvre la porte. Les chiens ne mettent aussitôt à aboyer. Au moindre de mes mouvements, les chiens baissent la queue et montrent leurs dents. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que je sortirai grâce à un passant accompagné de son chien, qui sera poursuivi par l’ensemble de la meute.

Deux expériences qui vont marquer la suite de mon séjour à Waskaganish. Jamais je ne baisserai mon attention lors de mes sorties dans le village. Toujours je serais sur le qui vive d’une attaque de chiens.

Ma vision n’est cependant pas négative à l’égard de ces pauvres bêtes, qui n’y sont absolument pour rien. Elles ne mangent pas assez et vivent dehors dans de rudes conditions. N’empêchent que la majorité des chiens sont simplement en manque d’amour et n’attendent cas être adoptés par qui voudra bien s’en occuper.
J’ai pu en faire l’expérience quelques jours plus tard. Smiley, de son nouveau nom de baptême, beau labrador noir, deviendra un bel ami qui me suivra partout au moindre de mes déplacements dans les rues du village, se frottant à mes pieds à la moindre occasion et levant mes mains pour glisser sa petite tête en manque de tendresse.

Malheureusement ce n’est pas non plus de la faute des autochtones qui n’ont pas la même vision du chien domestique que celle perçue en occident.
Avant utile, au sein de la communauté, par son rôle véhiculaire, le chien a aujourd’hui perdu sa fonction principale. Accueilli dans un premier temps, pour satisfaire la demande des enfants de jouer avec un animal de compagnie, le chien est vite délaissé lorsque celui-ci grandit ou tout simplement du fait d’une absence de conscience des soins nécessaires à son bien-être.
La prolifération des chiens doit clairement être régulée pour améliorer les conditions de vie des habitants des communautés autochtones. Jusqu’alors la méthode utilisée était l’abattement des chiens au fusil par les habitants eux-mêmes en échange d’une rançon. A Waskaganish, cette méthode est désormais interdite mais rien n’est venu la remplacer. La construction d’un chenil ne fait pas partie de leurs priorités et entraînerait des taxes que les habitants ne sont pas prêts à endosser. L’euthanasie ne fait pour l’instant pas parti des mœurs. Et la stérilisation du chien dès son acquisition semble être une solution à envisager mais elle n’est pratiquée que par une minorité et principalement par la population non autochtone. Cependant, les choses évoluent doucement. A présent des vétérinaires mandatés par le gouvernement viennent une fois par an pour vacciner les chiens des communautés contre la rage et proposer des premiers soins tel que les vermifuges. Certaines personnes vivant dans ces communautés sont porteuses de ces initiatives et tentent d’améliorer la situation. C’est le cas de France, qui se bat, chaque jour, pour améliorer la condition  de vie des chiens de Waskaganish.  Malgré toutes ses bonnes volontés, elle restent cependant isolées et cela n'est pas suffisant pour impulser la résolution de ce problème qui concerne autant la santé, la sécurité que l'ordre publique. Tout le monde doit se sentir concerné par la prolifération des chiens errants dans les communautés autochtones. Ce n'est que par une sollicitation commune des différents acteurs de la cité, y compris de ses habitants, que des solutions adaptées, partagées et validées par tous, seront trouvées, pour  impulser et voir  naître  une réelle amélioration durable sur le long terme.
 
                    Photos prises lors de la journée de vaccination des chiens contre la rage

chien plein de nœuds et très sale

chien domestique

"chien beige" qui sera nommé ce jour Hercule

Smiley

Chiot et son jeune maître

Chien et son propriétaire, un des seul adulte qui sera venu ce jour

Chien de mon histoire qui a mordu la main à quelqu'un pendant la nuit

France et ses deux chiennes "belles gueules"

 Magaly, la vétérinaire et Judith, enseignante, ramenant un chien errant à vacciner

mardi 4 octobre 2011

Hunter's expedition


Trois jours de bonheur et de decouvertes dans la nature, a jouer au apprentie chasseuse, a cuisiner comme une indienne, a vivre sans eau courante ni electricite dans une cabane en bois, en compagnie de deux natifs de la Baie James. ne parlant pas un mot francais.


Le bateau de mon ami chasseur




premier jour de chasse sous la pluie



le camp

nettoyage des fausses oies pour attirer les vraies








marcher pour trouver l endroit ideal




apprentissage du deplumage



cuisson au feu de bois

vue de la Baie James en bateau

lundi 3 octobre 2011

Mes premieres impressions de Waskaganish

Recit du 26 septembre, ecrit sur mon carnet de voyage.

Lourszazul est abime. Les petits graviers ont perfore son parechoc arriere deja bien rouille par le temps. Je ne sais quoi penser de ce lieu. Une chose est sur c est que je ne fais rien a part reflechir a ce que je vois ou j entends. Et c est deja pas mal. La nature est eblouissante et vaste. Elle est brute. Une etendue d eau qui scintille sous les rayons du soleil, rencontre la digue de granite faconnee par l homme. Au loin, de l autre cote du fleuve, une banquise d epineux dessine l horizon. Le ciel, quant a lui, est bleu turquoise. Je n ose imaginer l hiver dans ce village ou l ensoleillement est reduit a quelques heures par jour ou lorsqu' encore le ciel devient gris et que la nature semble dormir. Ce que tu ne connais pas, t'effraie peut-etre, me dis-je (ou pitetre comme dise les quebecois).

Aujourd hui j ai rencontre Vincent.
Vincent est ne a chisasibi, un autre village cree dans le nord. Il a toujours habite a la Baie James. Lorsqu il part en vacances, il aime se louer un gigantesque mobilhomme americain qu il attache a son nouveau 4X4 de marque Yukon. Sa destination est generalement l Ontario. C est que nous ne sommes pas loin de cette province. D ailleurs beaucoup de jeunes autochtones cree, dans le village, parle uniquement l anglais. Cela touche majoritairement les autochtones venant de l' Ontario ou l acculturation semble plus importante.
Que reste t il de la culture cree aujourd hui? Le gout de la chasse et de la peche qui touche l ensemble de la poulation.
Ce matin, un homme et une femme ramassaient des feuilles dans les arbres. Intriguee, je m' approche d'eux pour leurs demander la raison de cette cueillette. "Est-ce pour faire du the?" dis-je d'un anglais tres mauvais. L'homme, confus et un peu surpris, appelle sa femme pour la laisser repondre. "Non, non c est pour decorer la salle du bar-restaurant" me repond-t-elle sympathiquement. Je lui explique rapidement mon envie de decouvrir les differentes especes d'arbres et de plantes de la Baie James. Je lui demande donc comment se nomme l'arbre devant nous. Je le connais; c'est un bouleau, mais je ne sais pas le traduire en anglais. La dame, a son tour confuse, me repond qu elle ne sait pas et qu il y a beaucoup d'arbres ici.

Je m'egare. Je te parlais de Vincent. D'ailleurs, je l'ai rencontre grace a France qui m'accueille actuellement chez elle.
France est professeur de francais mais c est aussi une sauveuse de chiens errants ou blesses par l'homme. Donc, Vincent et moi avons fait connaissance dans sa voiture de fonction, en direction de l'aeroport, pour y conduire un chien renverse, il y a quelques jours, qui va etre soigne et adopte a Montreal. Vincent a quatre jobs. Il est pompier, ambulancier, chauffeur de cars scolaires et il travaille pour la securite de la ville. Il se fait plein de frics, comme il se plait a dire. Et cela semble merveilleusement bien lui convenir.
Vincent m'a egalement montre le dernier achat de la caserne, un magnifique camion de pompier rouge, qui vaut une petite fortune parait-il. Vincent trouve que l'intieur ressemble a un avion. Je sens une reelle fierte dans ses paroles a me montrer cette jolie acquisition. Peut-etre que je le croiserai de nouveau avant mon depart pour boire un cafe ou rencontrer sa femme et ses trois fils.