Ce matin, le ciel a perdu ces joyeuses couleurs de la veille pour me
laisser un fond de gris. La neige d’un blanc immaculé a versé ses larmes.
A la vue de mon balconnet, je sors le bout de mon nez pour prendre
quelques photographies. Un tournoiement cristallin me saisit pour m’ôter
brusquement tout instinct de vie. La beauté poudreuse peut parfois être convaincante,
mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Le froid a endormi la ville. Même les oiseaux du sorbier se sont tus, ce qui
n’est pas dans leurs habitudes.
Je grommelai quelques injures
pour signifier ma torture de manquer cruellement de chaleur… humaine quand le
silence me demanda un peu de respect devant ce blanc glacé. Je ne suis décidément pas convaincue quant à l’enchantement
de l’hiver, lui répondis-je. Pris de panique devant ce désert sans vert, il ne me restait qu’à m’enfouir
dans les couches de mon lit.
Après
quelques jours d’apitoiement et la faim se faisant sentir, je me décidai à
rompre l’isolement pour sortir me nourrir. Quelle ne fut pas ma surprise, en jetant un
furtif regard vers la fenêtre, de découvrir l’appel du ciel. Il était revenu, ce
bleu qui me fait frémir à hurler de plaisir. La lumière de retour, j’enfilai ma
fourrure pour rejoindre pas à pas le souvenir cette étendue botanique qui
craquerait bientôt sous mes pieds.
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joyeuses couleurs... |
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de la veille... |
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me laissant un fond de gris et ces larmes.... |
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Rejoindre pas à pas le souvenir... |
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De cette étendue botanique... |
1 commentaire:
Yes, n'ayant jamais passé d'hiver dans ton grand pays, ça donne une impression (en toute subjectivité...) d'un ressenti possible sous ses litres de coton froid et impermanents.
Les photos sont chouettes aussi.
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