dimanche 9 février 2014

Lettre.

J’ai besoin de t’écrire mais je ne sais pas quoi te dire.
Je pourrai laisser page grise pour colorier mon humeur
Ou encore te dessiner un cœur pour que tu lises mon intérieur.
Mais aurais-tu envie de connaître mes secrets ?
Et après, continuerais-tu à visiter les vagues à l’âme de Lisa ?

A force de me complaire dans ce drôle d’atmosphère,
J’en oublie même à demander de tes nouvelles.
La distance n’est pas toujours facile pour garder une amitié.
C’est normal aussi je ne t’entends jamais.
Peut-être pourrais-tu me raconter une histoire ?

Mettre un visage sur le « tu » de mes écrits.
Quelle belle idée je viens d’avoir.
C’est décidé ;  ma demande est officielle, Google en est témoin. 
J’attends ton récit, petit conte ou péripétie.
Même une ou deux phrases feront l’affaire,
Pourvu qu’elles soient le reflet de ta correspondance.

dimanche 2 février 2014

Le journal de Lisa

Ce matin, le ciel a perdu ces joyeuses couleurs de la veille pour me laisser un fond de gris. La neige d’un blanc immaculé a versé ses larmes.
A la vue de mon balconnet, je sors le bout de mon nez pour prendre quelques photographies. Un tournoiement cristallin me saisit pour m’ôter brusquement tout instinct de vie. La beauté poudreuse peut parfois être convaincante, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Le froid a endormi la ville. Même les oiseaux du sorbier se sont tus, ce qui n’est pas dans leurs habitudes.
Je grommelai quelques injures pour signifier ma torture de manquer cruellement de chaleur… humaine quand le silence me demanda un peu de respect devant ce blanc glacé. Je ne suis décidément pas convaincue quant à l’enchantement de l’hiver, lui répondis-je. Pris de panique devant ce désert sans vert, il ne me restait qu’à m’enfouir dans les couches de mon lit.
Après quelques jours d’apitoiement et la faim se faisant sentir, je me décidai à rompre l’isolement pour sortir me nourrir. Quelle ne fut pas ma surprise, en jetant un furtif regard vers la fenêtre, de découvrir l’appel du ciel. Il était revenu, ce bleu qui me fait frémir à hurler de plaisir. La lumière de retour, j’enfilai ma fourrure pour rejoindre pas à pas le souvenir cette étendue botanique qui craquerait bientôt sous mes pieds. 

joyeuses couleurs...

de la veille...

me laissant un fond de gris et ces larmes....







Rejoindre pas à pas le souvenir...

De cette étendue botanique...