lundi 22 avril 2013

Je ne te savais pas si….


Tu me blesses quand je te vois brandir la bêtise de l’ignorance.
Est-ce la peur de l’inconnu qui te pousse à détruire tes semblables ?

Toi, homme des classes aisées qui se dit civilisé et intellectuel,
Qui se complet dans la consommation et cette course à l’illusion,
Qui ne voit pas ses enfants se noyer dans un monde virtuel,
Toi, homme qui nous gouverne et nous emploie,

Aujourd’hui tu descends dans la rue pour la première fois depuis maintes années.
Tu cries au scandale lorsque les chiens de garde des manifestations, que tu as dressé pour ces occasions, se retournent conte toi.
Désolée ils n’ont pas appris à différencier, un enfant d’un adulte, un homme d’une femme, un coupable d’un innocent et encore moins un revendicateur d’un extrémiste comme toi. Ce sont des brutes aveugles qui accomplissent la mission pour laquelle tu les a formé : Stopper les troubles faites et punir tout opposant au régime politique en place. Faire peur au peuple. Instaurer un climat de terreur pour encourager toute voie citoyenne successible de s’exprimer à se taire
Aujourd’hui tu as connu le gaz lacrymogène, celui qui maintes fois nous a fait pleurer.
Et pourtant c’est moi qui pleure devant ta haine que tu continues à alimenter.

Comment oses-tu entraîner la population pour défiler à tes côtés, défendre de pareilles énormités.
Comme dans chaque dictature de la pensée, les plus désespérés se laisseront porter par une cause raciste et sectaire, les détournant du combat essentiel : Lui.

Non, pas toi homme sans cervelle tirer par des ficelles qui brandi des textes des lois à tout va pour empêcher la récession, l’objectif bidon. 
Mais Lui, l’homme invisible impalpable profondément ancré par des chiffres qui défilent à toute allure dans des salles de tortures.
Ne vois-tu pas de qui je parle ? Pourrait on le nommé diable ? 

Tu n’es finalement, toi aussi, qu’une victime, plus bête que méchante, dans ce système ravageur où l’âme a quitté maintes hommes corrompus, acharnés par la quête du pouvoir.
Tu n’es qu’un pion sans moral qui a vendu le peu d’humanité qui te restait. Contre quelques miettes d’or, tu t’es subordonné. Maintenant pris au piège, tu mourras enchaîné, triste, et j’espère en regrets.

Aujourd’hui, tu t’es battu contre les tiens.
Sans comprendre, tu te retournes contre la création.
Chaque espèce vivante, règne végétal et animal, a une majorité et des minorités. Un petit groupe, et l’on ne sait pas pourquoi, opère d’une façon différente que ses semblables.
Sans cette petite partie déviante, il n’y aurait pas d’équilibre. Tu n’existerais pas,  tout comme moi.
La différence est nécessaire à la vie.

Pourquoi t’acharnes tu donc à te détruire ? Qu’est ce qui t’inquiète tant ? Les enfants des homosexuels ne deviendront pas à leur tour homosexuels. Ce n’est pas génétique. La minorité ne deviendra pas majorité et ta femme ne changera pas d’orientation sexuelle en côtoyant des lesbiennes (même si cela serait peut être mieux pour elle je te l’accorde !).

Est-ce dans la nature de l’homme de se combattre ?

Aujourd’hui je suis en colère en regardant les informations, devant mon petit écran.
Protégée par les quatre murs de mon appartement, je suis spectatrice de toute cette violence sans fondement. Puis, la tristesse me vient et je me sens comme toi, impuissante devant la tâche à accomplir. Nous sommes en désaccord et certainement pour longtemps encore.

Mais un jour je garde espoir que ton cœur s’ouvre aux savoirs et que ta raison ressente l’immensité et la pulsation de l’amour, le champ des possibles.
Et tu te diras sûrement : Pourquoi n’ai-je pas compris avant ? Pourquoi ai-je dormi si longtemps ? Cette évidence, qui a toujours été, se présente à moi désormais.

Je suis toi et tu es moi. Tu es mon oxygène et je suis ton corps. Je suis le tout, tu es le rien. Tu es mon plein, je suis ton vide, toi liquide et moi solide. Je te complète, tu me remplis. Je t’accepte et tu me guides. Si différent, pourtant si proche. Ensemble, nous sommes.
A ce moment, je serais là. Et ensemble, nous serons une arme, bien plus puissante que n’importe quelle bombe ou papier numéroté. L’air remplira tes poumons et peut être, pour la première fois, tu sentiras le réel pouvoir de la Vie.

samedi 20 avril 2013

Comme je t'aime,

Des grêlons viennent de tomber sauvagement sans raison apparente,
Dérèglement passager que tu t’empresses de partager.
Tu roucoules intrigué,
Et les tiens s’empressent de sonner à leur tour l’alarme.

Cacophonie mélodique, 
Je m’éveille à ton appel.
J’ouvre la fenêtre de ma prison,
Tend l’oreille à ma façon.

Je te guette, je cherche un signe,
Je t’admire puis ferme les yeux.
Les piaillements de tes admirateurs vibrent dans mes pieds,
Et le temps de quelques secondes, je me sens pousser des ailes.

Lorsque le froid m’interpelle,
Je t’invite à me rejoindre.
Mais tu virevoltes de liberté et ne daignes pas me regarder.
N’arrivant pas à décoller, je me résigne donc à rentrer.